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adrien
René
6 participants

    Sylvie Brunel : "Sur la planete personne n'est de trop"

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    René


    Messages : 15
    Date d'inscription : 28/01/2009

    Sylvie Brunel : "Sur la planete personne n'est de trop" Empty Sylvie Brunel : "Sur la planete personne n'est de trop"

    Message  René Sam 21 Mar - 0:14

    Hé bien nous avons du pain sur la planche voici un texte intéressant puisqu'il est tout opposé à notre projet.

    --------------------
    Dans son dernier ouvrage "Nourrir la planete, vaincre la faim", paru aux editions Larousse, Sylvie Brunel tord le coup aux raccourcis fatalistes qui predisent trop de bouches a nourrir d'ici 2050.
    "L'idee faussement vehiculee que nous sommes trop et que certains d'entre nous n'ont pas leur place sur la planete est insupportable", s'indigne Sylvie Brunel, geographe, economiste et specialiste du developpement. Militante depuis plus de 25 ans (voir l'interview : Le developpement durable est confisque par les riches, contre les pauvres), Sylvie Brunel equilibre douceur et conviction, des qu'elle aborde les diverses questions de developpement. Face aux perspectives de croissance de la population mondiale, jusqu'a un pic de 9 milliards en 2050, elle affirme que satisfaire chaque bouche a nourrir est un defi que le monde peut relever. "Apres ce stade, l'humanite ne doublera pas davantage et nous sommes capable de repondre aux besoins alimentaires de tous".
    Vaincre la faim est un leitmotiv pour cette geographe diplomee d'economie, qui a travaille pour Medecins sans frontieres, de 1984 a 1989, puis pour Action contre la faim (ACF), jusqu'en 2002. Conseillere strategique, directrice, puis presidente d'ACF, elle n'a eux de cesse de s'investir pour ameliorer le sort de ses congeneres. "Pourquoi y-a-t-il tant de pauvrete et comment peut-on l'expliquer et la combattre, sont les moteurs de mon engagement", raconte Sylvie Brunel.
    "De nombreuses solutions sont encore exploitables"
    Tandis que beaucoup de contre-verites et de raccourcis circulent sur la faim, Sylvie Brunel a etudie les consequences des OGM et des agrocarburants sur la production alimentaire. "Dans le monde, certains produisent de la nourriture mais n'ont pas assez d'argent pour se l'offrir", explique la geographe. Une aberration qui touche majoritairement les populations rurales, dont les trois quart souffrent de la faim. "La peur du manque est agitee sous nos yeux, par ceux qui pretendent que nous ne pourrons pas etre tous nourris, mais c'est faux".
    "Des reserves existent pour faire face a l'avenir. C'est la gestion qui est mauvaise, dictee par les cours des produits au depend des besoins des personnes", s'indigne l'ecrivaine. Riz, cereales et mais ont manque, en 2008, au point de provoquer des emeutes de la faim. "Une situation intolerable". Lutter contre la faim est un sacerdoce. Les solutions sont loin d'etre universelles et meritent un traitement au cas par cas. "Au sein de la planete personne n'est de trop et de nombreuses solutions sont encore exploitables pour pouvoir vivre ensemble, meme plus nombreux".
    "Les gens ont besoin d'etre restaures dans leur dignite"
    Autre cheval de bataille de la geographe, la sauvegarde de l'environnement n'a attire son oeil, au premier abord, que par le biais du developpement. "Dans les annees 90, un tournant s'est opere et a lie environnement et developpement", se souvient-elle. "Les ONG et les organisations internationales ont rapproche les deux entites, au point de les rendre indissociables". Une necessite fondamentale et salutaire qui ne doit pourtant pas placer l'environnement au premier rang des priorites planetaires absolues. "Ce qui me gene c'est que l'ecologie se soit emparee du developpement durable, au detriment de l'homme et de ses souffrances".
    Face aux priorites environnementales et humaines, Sylvie Brunel a choisi de militer pour un developpement equitable pour tous. "Les gens ont besoin d'etre restaures dans leur dignite. La problematique de dignite dans le travail et le besoin de s'inserer dans la vie, n'est pas uniquement physiologique", explique-t-elle. Se nourrir a sa faim permet de construire une vie de citoyen, de s'engager et d'entrainer avec soi une region, voire une nation.
    Quand elle ne sauve pas la planete, cette mere de famille se ressource dans la Drome et concede entre deux cavalcades militantes, une "passion presque folle pour les chevaux". Consciente du chemin a parcourir pour que plus aucune bouche ne manque de pain, Sylvie Brunel continue de s'impliquer et se rejouit de pouvoir "enseigner pour agir, transmettre pour mieux comprendre".
    http://www.eco-life.fr/sylvie_brunel_au_sein_de_la_planete_personne_n%E2%80%99est_de_trop_.php
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    adrien


    Messages : 5
    Date d'inscription : 10/03/2009

    Sylvie Brunel : "Sur la planete personne n'est de trop" Empty Re: Sylvie Brunel : "Sur la planete personne n'est de trop"

    Message  adrien Sam 21 Mar - 14:17

    Oui bon, ca manque d'argumentation tout ca…

    Cette Mme Brunel ne se soucie visiblement que de la faim alors que n'importe quel être humain a besoin de beaucoup plus : soins médicaux, logement, éducation, j'en passe et des meilleures.

    Alors c'est bien d'être militante, mère de famille, géographe ou je ne sais quoi mais faudrait voir à argumenter avant de s'insurger.
    Ceci dit, ses propos sont rapportés par un journal… fallait s'attendre à un article creux.
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    Didier


    Messages : 35
    Date d'inscription : 25/01/2009

    Sylvie Brunel : "Sur la planete personne n'est de trop" Empty bien sur qu'on est trop nombreux

    Message  Didier Sam 21 Mar - 17:05

    Ces personnes qui défendent l'idée qu'on pourrait encore faire vivre plus de monde sur la planète en étant plus juste ou mieux organisés ne comprennent pas que l'économie actuelle ne maintient son niveau de production qu'en consommant le capital de la planète.
    Ce qu'on croit positif comme la production devrait être en réalité inscrit au passif comme diminustion de nos ressources.
    Je suis toujours stupéfait de voir combien peu de gens le comprennent. Ne voient ils pas qu'un jour avec leur position pseudo humanistes (je suis pour les hommes, personnes n'est de trop... etc) ce ne sont pas des morts de famines par millions qu'ils nous préparent mais par millions.
    Beau résultat !
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    Big Mama


    Messages : 10
    Date d'inscription : 14/03/2009

    Sylvie Brunel : "Sur la planete personne n'est de trop" Empty Re: Sylvie Brunel : "Sur la planete personne n'est de trop"

    Message  Big Mama Dim 22 Mar - 10:43

    "Personne n'est de trop" dit Sylvie Brunel.
    ça sous-entend que ceux qui pensent qu'on est trop nombreux veulent en jeter certains (qui seraient de trop) par dessus bord ! Idée répugnante propre à nous discréditer. C'est ce genre d'argumens qui fait que la question de la surpopulation reste tabou.

    Mais dans notre esprit, c'est tout le contraire : nous pensons que tout le monde a le droit de vivre DIGNEMENT.
    Pour éviter que la barque "Terre" n'ait plus que le choix qu'entre : en jeter certains par dessus bord ou sombrer toute entière, il ne nous reste qu'une solution : arrêter de la remplir.

    Bon, à part ces discussions entre nous, (entre convertis) quelles actions sont prévues pour diffuser nos idées ?
    Ou plutôt, comment faire pour que la majorité silencieuse des gens qui sont conscients des problèmes de la supopulation mais n'osent pas s'exprimer publiquement puissent se faire entendre ?
    Autrement dit, comment faire entrer la question de la surpopulation dans le débat politique ?
    Je n'ai pas de réponse, quelquun a-t-il des idées là dessus ?
    Est-il prévu que notre association fasse une réponse à Sylvie Brunel ?
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    adrien


    Messages : 5
    Date d'inscription : 10/03/2009

    Sylvie Brunel : "Sur la planete personne n'est de trop" Empty Re: Sylvie Brunel : "Sur la planete personne n'est de trop"

    Message  adrien Dim 22 Mar - 15:16

    Avant de répandre ces idées il faudrait d'abord les développer, sinon on va manquer de répartie, même contre une argumentation inexistante commme celle de Mme Brunel.
    De plus, l'idée de limiter la population humaine vient de personnes lambda, les personnalités connues n'ont pas vraiment intérêt à répandre cette idée difficile à admettre.

    Une communauté en ligne est parfaite pour ce genre d'action : tout peut se dérouler sur le forum.

    Voici déjà une idée de développement :

    1) La croissance non limitée
    - Croissance actuelle de la population mondiale, prévisions.
    - Quelle qualité de vie à l'avenir (pétrole, accés aux soins, nourriture…)

    2) La croissance limitée
    - Que faire au niveau mondial ? (idéalement, sans prendre en compte les intérets divergents des pays, etc)
    - Quel impact sur la qualité de vie ?

    3) L'action
    - Quelles politiques au niveau national ?
    - Que peut faire l'individu pour participer ?

    Le tout par des arguments scientifique extrapolés de statistiques passées.

    Voilà, et ds l'immédiat ce serait bien d'améliorer l'ergonomie du forum parce que là on va pas avoir bcp de contributeurs avec une lisibilité aussi nulle.
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    Big Mama


    Messages : 10
    Date d'inscription : 14/03/2009

    Sylvie Brunel : "Sur la planete personne n'est de trop" Empty Re: Sylvie Brunel : "Sur la planete personne n'est de trop"

    Message  Big Mama Dim 22 Mar - 21:53

    Pourquoi 2 solutions :
    1) la croisance non limitée
    2) la croissance limitée

    (Je ne compte pas "3)les moyens d'action", car c'est autre chose)

    Pour moi, par définition, une croissance est toujours limitée, même si elle est très grande, l'infini ne nous est pas accessible sur terre.
    Et la croissance même limitée, ce n'est pas notre combat que je sache ...

    Il me semble que notre association lutte pour une stabilisation, voire une décroissance de la population, pas pour une croissance, qui même limitée, mets en péril la dignité des êtres humains à cause de l'épuisement des ressources et de la destruction de la biodiversité (déforestation, surpêche etc ...) déjà évidents à l'heure actuelle avec le niveau de la population d'aujourd'hui.
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    adrien


    Messages : 5
    Date d'inscription : 10/03/2009

    Sylvie Brunel : "Sur la planete personne n'est de trop" Empty Re: Sylvie Brunel : "Sur la planete personne n'est de trop"

    Message  adrien Dim 22 Mar - 23:06

    J'ai du mal m'exprimer, je ne propose pas de solution mais une marche à suivre pour le développement des idées pour une démographie responsable.

    Je reformule mes parties :
    1) Que va t il se passer si l'on ne stabilise pas la population ?
    2) Comment stabiliser la population humaine ? Avec quelles conséquences ?
    A savoir qu'il n'y a pas de réponse triviale à ces questions, à étayer par des arguments scientifiques…

    La méprise doit venir du fait, que par croissance, j'entendais évolution de la population (sous entendu, qui peut être négative).
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    Didier


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    Date d'inscription : 25/01/2009

    Sylvie Brunel : "Sur la planete personne n'est de trop" Empty bonne question

    Message  Didier Lun 23 Mar - 12:11

    La réponse à la première question est simple (même si les modalités et les dates précises ne peuvent être devinées): Une catastrophe pour toutes les espèces vivantes et aussi pour les hommes avec beaucoup de souffrances.
    La deuxième question est la bonne évidemment mais la réponse n'est pas aisée. Il faut d'abord essayer de convaincre comme le fait démographie responsable. Mmais j'avoue que je suis globalement pessimistes, je crains que le changement de regard sur cette question n'intervienne que lorsque les dégats seront irréparables.
    Il est certain que le jour ou plusieurs pays auront atteint des densités de 1000 habitant au mètre carré comme le Bengladesh aujourd'hui, il y aura forcément des problèmes et des natalistes qui retourneront leur veste. Un peu tard pour ceux qui mourront de faim ou de mal vivre et pour les espèces éliminées entre temps.
    La question sur les conséquences est très intéressante car nous avons peu l'habitude de réfléchir à une société en décroissance (notamment démographique) . Bon il faudra nous y faire, il y aura plein d'avantage, le logement en particulier sera plus aisé, les investissements à réaliser seront moindres et bien sûr, la nature plus facile à respecter.
    Amicalement
    Didier
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    adrien


    Messages : 5
    Date d'inscription : 10/03/2009

    Sylvie Brunel : "Sur la planete personne n'est de trop" Empty Re: Sylvie Brunel : "Sur la planete personne n'est de trop"

    Message  adrien Lun 23 Mar - 19:57

    Didier a écrit:La réponse à la première question est simple (même si les modalités et les dates précises ne peuvent être devinées): Une catastrophe pour toutes les espèces vivantes et aussi pour les hommes avec beaucoup de souffrances.
    Et ca vous suffit ?

    Imaginez je m'appelle Nicolas Sarkozy et j'affirme que nous pouvons copuler joyeusement pour encore quelques siècles !
    Qui va t on croire ? Un président ou "Didier" ?

    A mon avis, vos idées sont plus soutenues par un pessimisme ambiant qu'autre chose.
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    Didier


    Messages : 35
    Date d'inscription : 25/01/2009

    Sylvie Brunel : "Sur la planete personne n'est de trop" Empty Plus modestement (réponse à Adrien)

    Message  Didier Mer 25 Mar - 12:46

    Réponse à Adrien
    Rasurez vous, je n'ai pas encore perdu la tête au point d'imaginer que mes quelques propos sur ce forum puissent être entendu ne serait ce que le millionième de ce que sont entendus ceux d'un président de la république.
    Je ne sais pas trop ce que vous entendez par " Ca vous suffit " ?
    Ce que je veux dire c'est qu'en effet je ne vois pas d'autre moyens qu'essayer encore et toujours de convaincre, parfois par exemple en militant pour que les systemes de protection ou de compensations sociales ne soient pas toujours natalistes comme ils le sont aujourd'hui.
    A partir du moment ou Démographie Responsable n'est pas une association qui propose de tuer les gens pour résoudre la question démographique (et heureusement quand même, elle serait alors peu sympathique) je pense que convaincre est notre seul but.
    Concernant mon pessimime, je l'assume c'est ainsi.
    Je pense certaines choses: Parmi elles : Qu'il faut que nous soyons moins nombreux et que nous devons prendre des mesures pour cela, sinon les évenements les prendront pour nous et ce sera beaucoup plus douloureux. C'est en cela que le combat antinataliste est humaniste.
    Et je pense en même temps que cela ne va pas se faire et que la natalité se réduira sous la pression des énvenements.
    Il n'y a rien de bien extroardinaire a souhaiter une chose et à estimer que néanmoins elle ne se réalisera pas. Cela, hélas, arrive.
    Quand à ce pessimisme qui motiverait mon action, non vous vous trompez. Bien entendu si le pessimisme motivait mes choix je ne me serais pas inscrit à Démographie responsable. Ce serait juste le contraire.
    Je ne veux pas par ces propos jetter un froid sur l'association au contraire Je la trouve fantastique et suis vraiment agréablement surpris par ces idées que je lis et que je croyais si peu partagées, je suis aussi surpris et heureux du succès de ce forum.
    Mais je dis les choses comme je les pense, comme chacun fait ici pour que ce forum reste vivant et apporte quelque chose à chacun.
    Amitiés
    Didier
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    odette


    Messages : 5
    Date d'inscription : 02/02/2009

    Sylvie Brunel : "Sur la planete personne n'est de trop" Empty Re: Sylvie Brunel : "Sur la planete personne n'est de trop"

    Message  odette Mer 25 Mar - 18:45

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    odette


    Messages : 5
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    Sylvie Brunel : "Sur la planete personne n'est de trop" Empty Re: Sylvie Brunel : "Sur la planete personne n'est de trop"

    Message  odette Jeu 26 Mar - 14:51

    Réduction de la population mondiale : faire face à l’inévitable
    Il apparaît de plus en plus clairement que la viabilité de la civilisation à long terme nécessitera non seulement une stabilisation du nombre d’êtres humains, comme on l’a estimé, sur les 50 prochaines années, mais également une réduction colossale à la fois de la population et de la consommation.
    La tension grandissante entre deux tendances apparemment irréconciliables est devenue de plus en plus visible ces cinquante dernières années. D’un côté, les projections démographiques modérées à conservatrices indiquent que le nombre d’habitants sur la planète atteindra, presque avec certitude, 9 milliards, peut-être plus, d’ici le milieu du XXIe siècle. De l’autre, des estimations scientifiques prudentes et de plus en plus fiables laissent entendre que la capacité de charge de la terre à long terme, à un niveau de vie qui pourrait être défini comme allant de «adéquat» à «modérément confortable», selon les standards des pays développés, pourrait ne pas dépasser deux ou trois milliards. Cela pourrait être considérablement moins, particulièrement si le style de vie de référence (niveau de consommation) auquel les gens aspirent se rapproche de celui des Etats-Unis.
    En réaction à ce «dilemme malthusien» des temps modernes, il est grand temps de penser sérieusement au futur à moyen terme et d’envisager des alternatives qui vont plus loin que le simple ralentissement ou l’arrêt de la croissance démographique mondiale. L’espèce humaine doit développer, et rapidement mettre en application, des programmes bien conçus, clairement articulés, flexibles, équitables et coordonnés au niveau international, pour réduire la population humaine de façon significative sur les deux prochains siècles ou plus. Cet effort demandera probablement une réduction de la population mondiale d’au moins deux tiers à trois quarts, des 9 à 10 milliards d’individus prévus pour la seconde moitié du XXIe siècle à une «population optimale» future (à partir du XXIIIe siècle) ne dépassant pas les 2 à 3 milliards.
    Visiblement, un changement démographique de cette amplitude nécessitera une réorientation majeure de la pensée, des valeurs, des attentes et des modes de vie de l’humanité. Il n’y a pas de garanties quant au succès d’un tel programme. Mais si l’humanité échoue dans sa tentative, la nature imposera certainement une réalité encore plus dure. Cette question, sur laquelle le Dalaï-Lama s’était déjà exprimé, a été également abordée dans le récent colloque «Spiritualité et environnement» qui s’est tenu à l’Institut Karma Ling, en Savoie.
    Bien que la nécessité de réduire la population puisse prêter à controverse, elle peut être testée scientifiquement. Cette hypothèse peut être réfutée si on peut clairement montrer que les estimations actuelles de la population mondiale sur les prochaines centaines d’années n’excèderont pas les projections de plus en plus fiables des capacités terrestres maximales présentes et futures. Elle sera par contre confirmée si la taille de la population mondiale future continue de dépasser cette capacité maximale d’une marge importante. Et même si les estimations de capacité optimale de 2 ou 3 milliards se révèlent inexacte, disons d’un facteur de deux, il faudra quand même, pour arriver à une population maximale de 4 à 6 milliards, une réduction substantielle par rapport à la projection de 9 milliards ou plus pour le milieu du siècle.
    Il est clair que les affirmations selon lesquelles la Terre pourrait être capable de supporter une population de 10, 15 ou même 20 milliards d’individus pour une durée indéterminée et à un niveau de vie supérieur au niveau actuel sont non seulement terriblement trompeuses mais aussi presque certainement fausses. En dépit de notre dépendance actuelle à une croissance économique continue et ininterrompue, l’humanité doit reconnaître que la capacité maximale de la Terre à des limites physiques, biologiques et écologiques finies. Et si l’on en juge par les inquiétudes grandissantes sur le maintient de la qualité, de la stabilité et/ou de la durabilité de l’atmosphère, de l’eau, des forêts, des terres agricoles, des zones de pêche et de bien d’autres choses encore sur la planète, il y a peu de doutes quant au fait que beaucoup de ces limites seront bientôt atteintes, si elles n’ont pas déjà été dépassées. Dans la mesure où les dégâts causés par une reproduction humaine excessive et la surconsommation, dont les effets s’amplifient mutuellement, pourraient provoquer une pénurie irréversible de certaines ressources, et puisqu'il n’y a qu’une planète pour se livrer à cette expérience, il serait préférable pour notre espèce de choisir la prudence, adoptant à chaque fois que cela est possible une attitude réfléchie et responsable.
    Quelles preuves avons-nous que la Terre puisse supporter, sans dégâts irréparables, encore deux siècles ou plus de présence humaine, pendant lesquels la population mondiale et la consommation par tête excéderont toujours davantage sa capacité limite optimale (durable) ?
    Est-il naïf d’espérer que lorsqu’un nombre important de chercheurs préoccupés commenceront à considérer sérieusement cette réduction, il deviendra plus facile pour les scientifiques, les écologistes, les politiciens, les économistes, les moralistes et les autres citoyens du monde inquiets de parler ouvertement du besoin critique pour l’humanité d’une stabilisation et d’une réduction de la population ? Ils devraient au moins ne pas avoir le sentiment de commettre un suicide politique, professionnel ou moral en abordant ces problèmes. Le temps est de plus en plus précieux, et notre marge de manœuvre pour prendre des mesures efficaces pourrait se réduire rapidement - en admettant qu’il ne soit pas trop tard.
    Réguler la population humaine, et faire face aux nombreux problèmes qui seront engendrés par son inévitable rétrécissement, devrait être une priorité du dilemme moderne, et en tant que telle, elle devrait être traitée beaucoup plus sérieusement et rapidement qu’elle ne l’a été jusqu’à présent.
    Il y a plus d’un demi-siècle, à l’aube de l’ère nucléaire, Albert Einstein avait suggéré que nous aurions besoin d’une nouvelle façon de penser pour que l’humanité survive. Même si l’explosion de la population n’est pas aussi brusque et spectaculaire qu’une explosion nucléaire, ses conséquences finales pourraient être tout aussi réelles (et tout aussi dévastatrices) que le scénario d’hiver nucléaire envisagé au début des années 1980. Une réduction à grande échelle de la population mondiale sur les deux ou trois siècles prochains apparaît inévitable. Le problème majeur semble être de savoir si ce processus s’accomplira sous un contrôle humain conscient et (espérons-le) de manière relativement bénigne, ou si cela s’avérera être imprévisible, chaotique et (peut-être) catastrophique. Nous devons commencer à penser différemment à ce problème mondial d’une importance capitale, pour que les inquiétudes prescientes et légitimes d’Einstein sur la survie de l’espèce humaine et de la civilisation au XXIe siècle, et d’après, soient abordées aussi rapidement, pleinement et humainement que possible.
    J.Kenneth Smail
    Ken Smail est professeur au département d’anthropologie du Kenyon College, et l’auteur de plusieurs articles et essais sur la population parus dans Population and Environment, Politics and the Life
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    Rémi


    Messages : 28
    Date d'inscription : 31/01/2009

    Sylvie Brunel : "Sur la planete personne n'est de trop" Empty Re: Sylvie Brunel : "Sur la planete personne n'est de trop"

    Message  Rémi Jeu 26 Mar - 15:37

    Sans reprendre dans le détail les interventions d’Adrien, celles-ci proposent entre autre d’affiner nos arguments et en cela il a entièrement raison.

    A ce titre, les textes qui figurent sur le site de DR sont déjà une première approche:
    - celui sur l’empreinte écologique montre que celle-ci est beaucoup trop importante et que pour la diminuer il faut, outre le changement sur la nature et l’intensité de la consommation, un arrêt de la croissance démographique.
    - celui sur l’équation de Kaya qui se concentre sur l’empreinte carbone montre qu’il faut agir sur la croissance économique et démographique.
    Toute autre proposition de texte est la bienvenue.

    Que va-t-il se passer si la démographie n’est pas prise en compte? Didier dit très justement une catastrophe. Doit-on essayer de chiffrer de quelle ampleur elle sera? En sommes-nous capables?

    "Que faut-il faire"?
    Nous proposons de diminuer volontairement les naissances:
    - d’abord ici en France puisque c’est notre pays et que nous pouvons avoir une petite influence sur ce qui s’y passe et pour y contribuer, nous proposons aussi la suppression des aides publiques à la natalité.
    - ensuite dans les pays francophones du fait de la langue commune et des relations traditionnelles qui nous entretenons avec eux. Pour ces pays, la simple auto-limitation ne sera pas suffisante et des actions d'envergure d'instruction et de planning familial seront nécessaires.

    Quel effet peut avoir cette politique sur le cours des choses. Il serait intéressant de le chiffrer et pour cela d’avoir l’aide d’économistes et de démographes: par exemple que donne une simulation de 2 enfants par femme à partir d’aujourd'hui au niveau de la planète? Il semblerait que la population continuerait à croître jusqu’à 8 milliards (à vérifier).
    Il y aura forcément des impacts "négatifs" par exemple sur la pyramide des âges et sur les retraites (du moins pendant quelques génération), mais ces conséquences seront évidemment mineures par rapport aux aspects positifs.

    Sur le "quelles actions mener"? Dans un premier temps, tout en lançant le débat dans le maximum de directions, nous devons essayer d’augmenter le nombre des adhérents qui est actuellement d’une vingtaine éparpillés sur tout le territoire, afin de créer des groupes régionaux qui pourront facilement se réunir et mener des campagnes locales.

    Comment y arriver? A part le "bouche à oreille", internet nous permet d'intervenir dans de nombreux forums ou par des commentaires à la suite d’articles de journaux électroniques. Nous disposons du site qui permet d’y renvoyer les lecteurs de ces interventions. De plus nous avons une affiche qui peut être envoyée sur commande et qui a déjà été collée dans plusieurs villes.
    D'autres formes d'action sont évidemment envisageables.

    Quant à l'organisation de ce forum, nous allons l'améliorer sous peu.

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