Hé bien nous avons du pain sur la planche voici un texte intéressant puisqu'il est tout opposé à notre projet.
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Dans son dernier ouvrage "Nourrir la planete, vaincre la faim", paru aux editions Larousse, Sylvie Brunel tord le coup aux raccourcis fatalistes qui predisent trop de bouches a nourrir d'ici 2050.
"L'idee faussement vehiculee que nous sommes trop et que certains d'entre nous n'ont pas leur place sur la planete est insupportable", s'indigne Sylvie Brunel, geographe, economiste et specialiste du developpement. Militante depuis plus de 25 ans (voir l'interview : Le developpement durable est confisque par les riches, contre les pauvres), Sylvie Brunel equilibre douceur et conviction, des qu'elle aborde les diverses questions de developpement. Face aux perspectives de croissance de la population mondiale, jusqu'a un pic de 9 milliards en 2050, elle affirme que satisfaire chaque bouche a nourrir est un defi que le monde peut relever. "Apres ce stade, l'humanite ne doublera pas davantage et nous sommes capable de repondre aux besoins alimentaires de tous".
Vaincre la faim est un leitmotiv pour cette geographe diplomee d'economie, qui a travaille pour Medecins sans frontieres, de 1984 a 1989, puis pour Action contre la faim (ACF), jusqu'en 2002. Conseillere strategique, directrice, puis presidente d'ACF, elle n'a eux de cesse de s'investir pour ameliorer le sort de ses congeneres. "Pourquoi y-a-t-il tant de pauvrete et comment peut-on l'expliquer et la combattre, sont les moteurs de mon engagement", raconte Sylvie Brunel.
"De nombreuses solutions sont encore exploitables"
Tandis que beaucoup de contre-verites et de raccourcis circulent sur la faim, Sylvie Brunel a etudie les consequences des OGM et des agrocarburants sur la production alimentaire. "Dans le monde, certains produisent de la nourriture mais n'ont pas assez d'argent pour se l'offrir", explique la geographe. Une aberration qui touche majoritairement les populations rurales, dont les trois quart souffrent de la faim. "La peur du manque est agitee sous nos yeux, par ceux qui pretendent que nous ne pourrons pas etre tous nourris, mais c'est faux".
"Des reserves existent pour faire face a l'avenir. C'est la gestion qui est mauvaise, dictee par les cours des produits au depend des besoins des personnes", s'indigne l'ecrivaine. Riz, cereales et mais ont manque, en 2008, au point de provoquer des emeutes de la faim. "Une situation intolerable". Lutter contre la faim est un sacerdoce. Les solutions sont loin d'etre universelles et meritent un traitement au cas par cas. "Au sein de la planete personne n'est de trop et de nombreuses solutions sont encore exploitables pour pouvoir vivre ensemble, meme plus nombreux".
"Les gens ont besoin d'etre restaures dans leur dignite"
Autre cheval de bataille de la geographe, la sauvegarde de l'environnement n'a attire son oeil, au premier abord, que par le biais du developpement. "Dans les annees 90, un tournant s'est opere et a lie environnement et developpement", se souvient-elle. "Les ONG et les organisations internationales ont rapproche les deux entites, au point de les rendre indissociables". Une necessite fondamentale et salutaire qui ne doit pourtant pas placer l'environnement au premier rang des priorites planetaires absolues. "Ce qui me gene c'est que l'ecologie se soit emparee du developpement durable, au detriment de l'homme et de ses souffrances".
Face aux priorites environnementales et humaines, Sylvie Brunel a choisi de militer pour un developpement equitable pour tous. "Les gens ont besoin d'etre restaures dans leur dignite. La problematique de dignite dans le travail et le besoin de s'inserer dans la vie, n'est pas uniquement physiologique", explique-t-elle. Se nourrir a sa faim permet de construire une vie de citoyen, de s'engager et d'entrainer avec soi une region, voire une nation.
Quand elle ne sauve pas la planete, cette mere de famille se ressource dans la Drome et concede entre deux cavalcades militantes, une "passion presque folle pour les chevaux". Consciente du chemin a parcourir pour que plus aucune bouche ne manque de pain, Sylvie Brunel continue de s'impliquer et se rejouit de pouvoir "enseigner pour agir, transmettre pour mieux comprendre".
http://www.eco-life.fr/sylvie_brunel_au_sein_de_la_planete_personne_n%E2%80%99est_de_trop_.php
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Dans son dernier ouvrage "Nourrir la planete, vaincre la faim", paru aux editions Larousse, Sylvie Brunel tord le coup aux raccourcis fatalistes qui predisent trop de bouches a nourrir d'ici 2050.
"L'idee faussement vehiculee que nous sommes trop et que certains d'entre nous n'ont pas leur place sur la planete est insupportable", s'indigne Sylvie Brunel, geographe, economiste et specialiste du developpement. Militante depuis plus de 25 ans (voir l'interview : Le developpement durable est confisque par les riches, contre les pauvres), Sylvie Brunel equilibre douceur et conviction, des qu'elle aborde les diverses questions de developpement. Face aux perspectives de croissance de la population mondiale, jusqu'a un pic de 9 milliards en 2050, elle affirme que satisfaire chaque bouche a nourrir est un defi que le monde peut relever. "Apres ce stade, l'humanite ne doublera pas davantage et nous sommes capable de repondre aux besoins alimentaires de tous".
Vaincre la faim est un leitmotiv pour cette geographe diplomee d'economie, qui a travaille pour Medecins sans frontieres, de 1984 a 1989, puis pour Action contre la faim (ACF), jusqu'en 2002. Conseillere strategique, directrice, puis presidente d'ACF, elle n'a eux de cesse de s'investir pour ameliorer le sort de ses congeneres. "Pourquoi y-a-t-il tant de pauvrete et comment peut-on l'expliquer et la combattre, sont les moteurs de mon engagement", raconte Sylvie Brunel.
"De nombreuses solutions sont encore exploitables"
Tandis que beaucoup de contre-verites et de raccourcis circulent sur la faim, Sylvie Brunel a etudie les consequences des OGM et des agrocarburants sur la production alimentaire. "Dans le monde, certains produisent de la nourriture mais n'ont pas assez d'argent pour se l'offrir", explique la geographe. Une aberration qui touche majoritairement les populations rurales, dont les trois quart souffrent de la faim. "La peur du manque est agitee sous nos yeux, par ceux qui pretendent que nous ne pourrons pas etre tous nourris, mais c'est faux".
"Des reserves existent pour faire face a l'avenir. C'est la gestion qui est mauvaise, dictee par les cours des produits au depend des besoins des personnes", s'indigne l'ecrivaine. Riz, cereales et mais ont manque, en 2008, au point de provoquer des emeutes de la faim. "Une situation intolerable". Lutter contre la faim est un sacerdoce. Les solutions sont loin d'etre universelles et meritent un traitement au cas par cas. "Au sein de la planete personne n'est de trop et de nombreuses solutions sont encore exploitables pour pouvoir vivre ensemble, meme plus nombreux".
"Les gens ont besoin d'etre restaures dans leur dignite"
Autre cheval de bataille de la geographe, la sauvegarde de l'environnement n'a attire son oeil, au premier abord, que par le biais du developpement. "Dans les annees 90, un tournant s'est opere et a lie environnement et developpement", se souvient-elle. "Les ONG et les organisations internationales ont rapproche les deux entites, au point de les rendre indissociables". Une necessite fondamentale et salutaire qui ne doit pourtant pas placer l'environnement au premier rang des priorites planetaires absolues. "Ce qui me gene c'est que l'ecologie se soit emparee du developpement durable, au detriment de l'homme et de ses souffrances".
Face aux priorites environnementales et humaines, Sylvie Brunel a choisi de militer pour un developpement equitable pour tous. "Les gens ont besoin d'etre restaures dans leur dignite. La problematique de dignite dans le travail et le besoin de s'inserer dans la vie, n'est pas uniquement physiologique", explique-t-elle. Se nourrir a sa faim permet de construire une vie de citoyen, de s'engager et d'entrainer avec soi une region, voire une nation.
Quand elle ne sauve pas la planete, cette mere de famille se ressource dans la Drome et concede entre deux cavalcades militantes, une "passion presque folle pour les chevaux". Consciente du chemin a parcourir pour que plus aucune bouche ne manque de pain, Sylvie Brunel continue de s'impliquer et se rejouit de pouvoir "enseigner pour agir, transmettre pour mieux comprendre".
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