Demographie responsable

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Les liens entre l'écologie et la maîtrise de la démographie

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5 participants

    équation de Kaya

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    Rémi


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    équation de Kaya Empty équation de Kaya

    Message  Rémi Ven 13 Fév - 2:25

    Voici l'espace consacré à la discussion sur le nouveau texte (un peu technique) que j'ai envoyé par mail.
    En effet sa mise en forme est assez compliquée du fait des nombreuses images d'équations mathématiques (simples je vous rassure...) et il serait fastidieux de le retranscrire pour le forum. Ce texte n'est évidemment pas définitif, il peut être certainement amendé et amélioré. Les personnes ne l'ayant pas reçu peuvent le demander par mail (demo.respo@...)
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    Grégoire


    Messages : 2
    Date d'inscription : 13/02/2009

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    Message  Grégoire Ven 13 Fév - 20:53

    Merci Rémi pour ce texte. Il ne fait que conforter mon point de vue selon lequel en gros, il y a 3 biais sur lesquels on peut jouer pour préserver l'avenir de la biosphère :

    - l'économie (moins de consommation)
    - la science (plus d'efficacité, moins de pollution)
    - la démographie (moins de consommation globale)

    On ne pourra a priori pas compter que sur la science, compte tenu des échéances (50 ans maxi) et de certaines lois fondamentales de la thermodynamique (entropie, énergie...) qui laissent croire que les progrès se feront plutôt lentement. Néanmoins des perspectives existes, en astrophysique (90 % de l'énergie contenue dans l'espace est invisible et inexpliqué), et en biologie (je pense en particulier aux algues unicellulaires qui permettent de produire du bioéthanol à un rendement 50 fois plus élevé que ce qui se fait avec la canne a sucre ou le mais, et seulement avec de l'eau de mer et du soleil)

    Le passage à une économie décroissante est une solution a envisager, mais là encore si on ne joue que sur la consommation et pas sur la démographie, la richesse par habitant va décroitre dans le temps, et l'exploitation des ressources naturelles planétaires va continuer son expansion.

    Enfin, la démographie. Laissée de côté par la plupart des écologistes ou des grands penseurs de la décroissance, elle est pourtant le facteur fondamental de la consommation, et donc de la pollution et de l'exploitation des ressources. Il va sans dire que si nous laissons la population humaine croitre selon les prévisions démographiques (près de 10 milliards d'habitants à l'horizon 2050). Les conséquences risquent d'être désastreuses, d'autant plus qu'une grande partie de cette population ne pourra jamais avoir accès a un mode de vie post-industriel (par exemple si tous les chinois devaient aujourd'hui s'acheter une voiture, il n'y aurait pas assez de minerais de fer sur terre pour les produire !!!).

    Ce que je préconise : la combinaison des 2 actions précédentes avec une politique de répartition des richesses à l'échelle planétaire et d'auto limitation de la natalité (dans le respect des libertés individuelles, avec des mesures persuasive et non coercitives).
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    alucard


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    équation de Kaya Empty une manière de voir

    Message  alucard Mar 17 Fév - 14:54

    Bonjour,

    Tout d'abord un grand merci à Remi pour son travail de "traduction"/ adaptation de cette fameuse équation. De plus j'ajoute que la pédagogie introduite pour qu'on puisse suivre facilement l'équation est très sympathique. Le plus intéressant, ce qui amène selon moi les discutions les plus productives, c'est d'avoir proposé plusieurs "scénario" en fin de démonstration, avec la projection de base, la proposition de Manicore et celle de "Demographie responsable". Je reviendrai sur ce point tout en fin de message.

    Remerciement à part, je voudrai néanmoins formuler quelques critiques pas bien méchantes.

    - On voit bien que Manicore a fait polytechnique : pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ? En fait, cette équation permet de mettre des symboles et des chiffres à l'idée suivante :
    "plus en est sur terre, plus on consomme ET moins nos techniques sont efficaces, alors plus on va produire de CO2".
    Chaque terme de cette phrase ci-dessus est "traduite" mathématiquement par une fraction.

    Problème : ces chiffres ne sont pas des chiffres exactes, tout simplement parce qu'il n'y a pas de mesure possible, mais tout au plus une évaluation, qui se fait plus ou moins au doigt mouillé.
    Je m'explique : "l'intensité énergétique de l'économie", par exemple, ne peut être évaluée que si l'on a préalablement des chiffres officiels concernant le PIB, et bien entendue de même pour les chiffres officiels de l'énergie consommée correspondante.
    Or la réalité est plus complexe. D'une part beaucoup d'étapes échappent à toute évaluation économique (marché au noir, filière non contrôlée etc.) et de même sur le plan énergétique : on ne peut qu'évaluer ce qu'a consommé une population pour vivre (il n'y a pas que des énergies commerciales).

    Mais, il est vrai que ces remarques peuvent être formulées à l'encontre de beaucoup de formule du même genre. Cependant il y a un autre problème qui se situe au niveau des projections sur la croissance économique.
    Cette dernière critique, plus problématique cette fois, consiste à dire que quel que soit le scénario privilégié, nous ne pouvons pas raisonnablement retenir un taux unique (par ex 2%/an) et le décréter comme automatiquement renouvelable et constant chaque année et ce, pendant plus de 40 ans. Il est évident que c'est la variable qui est la plus susceptible de subir les plus importants écarts, en négatifs ou en positif, en l'espace de seulement 1 ou 2 années (contrairement aux autres variables qui possèdent des inerties très importantes).
    Ce fait est illustré, en négatif, par la récente chute des bourses mondiales : quelques semaines ont suffis à changer tout le paysage économique et toutes les espérances concernant cet indicateur.
    Actuellement, les croissances les plus fortes, c'est à dire celles des pays en développement (Inde Brésil et Chine) restent positives et assez fortes, mais ont tout de même chuté de environ 15% / an à 7 ou 8 % par an. Cela reste tout de même très fort. Mais c'est déjà une diminution de moitié en l'espace de quelques mois.

    Alors que la plupart des pays les plus riches ont vu leur croissance chuter fortement depuis la crise de fin 2008, il est possible que leur croissance remonte la pente d'ici un an ou deux. En tout cas c'est évidemment ce que les politiques cherchent désespérément à faire.

    Tout ça pour dire que l'indicateur/ projection sur la croissance est à prendre avec des pincettes, car il pourrait aussi bien et raisonnablement donner des chiffres très divergents. voici quelques exemples (voir la formule utilisée à la fin):
    une croissance répétée de 3% (au lieu de 2% dans le développement de Rémi) produirait un facteur = 3,36 (à comparer avec le chiffre de 2,25)
    une croissance à 0,5% / an --> facteur 1,23

    Et maintenant si on pense avec une décroissance on peut obtenir :
    -0,5% / an --> facteur 0,8
    -5% / an (ce qui est très improbable, car très violent) --> facteur 0,12 (soit 20 fois moins qu'avec une croissance de +2% / an)

    Alors qu'il est peu probable que la population totale mondiale varie dans des proportions aussi grandes, je voulais attirer votre attention sur le fait qu'un toute petite modification de l'indice 'croissance' change totalement les résultats de l'équation de KAYA, et donc évidemment les conclusions que l'ont peut en tirer. Entre le scénario à croissance annuelle = 3% et celui à décroissance -0,5%, qui sont deux scénarios tout à fait crédibles, la différence est un facteur supérieur à 4, soit une marge d'erreur "raisonnable" d'environ 400% sur notre propos. C'est un peu large pour être solide.

    Voila qui fait tempérer la pertinence de la mathématisation simple de facteurs extrêmement compliqués.
    La plasticité de l'indicateur 'croissance' est trop grande pour donner des résultats exploitables sur 40 ans.

    Que faire ? Ne pas tenir compte des taux économiques annuels et parler de consommation globale ?

    Malgré tout j'ai beaucoup apprécié l'idée de "non croissance économique". Même si cela n'est pas tout à fait notre propos, nous pourrions accepter comme une norme idéale ce taux neutre ??

    A bientôt et merci encore à Rémi pour son travail qui provoque un débat constructif.



    Formule à taux fixe répétée sur 41 années ; soit (1 + taux)^41
    ex : 3% --> (1+0,03)^41 = 3,36
    ex -0,5% --> (1-0,005)^41 = 0,8
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    Rémi


    Messages : 28
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    Message  Rémi Mer 18 Fév - 1:30

    Très intéressé par l'analyse proposée par Alucard.
    Trois réponses pour alimenter le débat:
    - La phrase (simple et de bon sens) : "plus on est sur terre, plus on consomme ET moins nos techniques sont efficaces, alors plus on va produire de CO2" est un bon raccourci de la situation.
    Cependant l'équation de Kaya a quand même l’avantage de permettre de chiffrer différents scénarios et de se rendre compte, comme tu le fais remarquer, qu'à court terme (concernant le CO2) il est presque plus efficace d'avoir une économie "décroissante" que tout autre chose. Je précise qu'à plus long terme c'est quand même le facteur population qui est le plus important et donc qu'il faut s'y atteler dès aujourd'hui...
    - Concernant les étapes qui échappent à toute évaluation économique ou énergétique, la question fondamentale est d'évaluer leur importance relative (peut-on les négliger?) et de savoir si le fait de ne pas en tenir compte a tendance à nous faire sous-estimer ou surestimer les risques. Qu'en est-il à ton avis? Ne vaut-il pas mieux sous-évaluer (comme pour l'empreinte écologique)afin de ne pas se discréditer par un catastrophisme exagéré?
    - Sur la plasticité de l'indicateur PIB/POP:
    Il est tout à fait vrai qu'appliquer un taux de -0,5% ou 3% par an change radicalement la donne. Cependant je pense que ce taux de 2% "choisi" par Manicore sous entend que cela pourrait être une moyenne (mondiale) sur les 40 années à venir. Question: est-ce une bonne projection?

    Proposition: la phrase du texte pourrait être améliorée comme suit,
    "Le PIB par habitant: dans l'incertitude économique liée à la crise actuelle, toute projection est hasardeuse. Malgré cela, il peut sembler normal de choisir le taux que nos dirigeants appellent de leurs vœux et donc de constater qu'une augmentation moyenne mondiale de 2% (0,02) par an, entraîne une multiplication par 2,25 d’ici 2050".

    A la suite de différentes interventions, ici ou par mail, le texte a un peu évolué, voir le post suivant pour sa "séquence principale"
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    Rémi


    Messages : 28
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    Message  Rémi Mer 18 Fév - 1:31

    Les hypothèses

    Il est établi que pour cesser d'enrichir l'atmosphère en gaz carbonique il faut diviser par 2 (ou multiplier par 0,5) les émissions mondiales, au moins si nous voulons éviter des conséquences potentiellement très néfastes et il faut y arriver à l'horizon 2050 (nous avons donc 41 ans devant nous).
    On part donc du principe qu'il faudra multiplier par 0,5 les deux côtés de l'équation.

    Et on commence par regarder ce qui se passe tout à droite:

    - La population: les démographes disent que la population s'achemine vers une multiplication par 1,5 d'ici 2050

    - Le PIB par habitant: dans l'incertitude économique liée à la crise actuelle, toute projection est hasardeuse. Malgré cela, il peut sembler normal de choisir le taux que nos dirigeants appellent de leurs vœux et donc de constater qu'une augmentation moyenne mondiale de 2% (0,02) par an, entraîne une multiplication par 2,25 d’ici 2050. [formule des taux composés: (1,02)41 = 2,25 ].


    - L'intensité énergétique: elle a baissé de 30% en 35 ans dans le monde; la prolongation d'un taux de diminution identique amène à une réduction de 35% en 41 ans, mais c'est une hypothèse "haute" parce que ce sont les premiers efforts qui sont les plus faciles à faire. En étant optimiste, on peut cependant supposer que l'intensité énergétique sera alors de 65% de ce qu'elle est aujourd'hui (65% = multiplication par 0,65)


    - Ainsi, la consommation globale d'énergie se trouverait multipliée par 2,2 [0,65 x 2,25 x 1,5 = 2,2]

    - Le contenu en CO2 de l'énergie: il a juste gagné 10% sur les 35 dernières années. En restant sur une baisse "équivalente", on obtient un taux de baisse tendantielle de 12% pour 41 ans et donc le "contenu en CO2 de l'énergie" diminuant de 12% passerait à 88% ( multiplication par 0,88 ) de ce qu’il est aujourd’hui.
    Finalement pour la partie droite de l’équation on obtient maintenant 1,9 [0,88 x 2,2 = 1,9] , c'est à dire une multiplication des rejets de CO2 par deux, alors qu'il faudrait les diviser par deux (pour obtenir les 0,5)...


    L'équilibre

    1) "L'intensité énergétique" étant déjà optimisée on ne peut plus jouer que sur le "contenu en CO2 de l'énergie" (c'est effectivement la variable la plus "prometteuse" puisque c'est celle où les énergies renouvelables entrent en lice). Pour arriver à équilibrer l'équation, les calculs donnent 0,23 pour le "contenu en CO2 de l'énergie" [0,23 x 2,2 = 0,5]
    Mais il s'agirait alors d'une baisse de 77% (à comparer avec le taux de baisse tendantielle de 12%) et ce alors même que la consommation globale d'énergie est en plus censée doubler (voir plus haut sa multiplication par 2,2).

    On ne peut que douter de la possibilité de réaliser une telle prouesse...

    2) Alors, mission impossible?
    Certainement si on se laisse enfermer dans les présupposés que sont "la poursuite de la croissance" et le fait que "la variable population n'est pas maîtrisable". Par contre si on ose briser ces deux tabous et proposer (comme le fait Démographie Responsable) les deux objectifs suivants à savoir:
    croissance économique "zéro" (stabilité = coefficient 1) et croissance démographique de 10% (coefficient 1,1) d’ici 2050 (la croissance démographique zéro étant malheureusement impossible du fait même de l’allongement de la durée de la vie et de la lenteur prévisible pour mettre en œuvre une politique de limitation volontaire des naissances), alors ces deux hypothèses amènent à une multiplication par 0,7 (c’est-à-dire à une baisse!) de la consommation globale d'énergie [0,65 x 1 x 1,1 = 0,7] et l’équilibre de l'équation est alors obtenu avec un coefficient de "contenu en CO2 de l'énergie" égal (hasard qui tombe mal...) à 0,7 [0,7 x 0,7 = 0,5]. Il reste alors à obtenir une baisse de 30% (1 - 0,7) de ce "contenu en CO2 de l'énergie", ce qui représente 18% de plus que le taux de baisse tendantielle de 12% évoqué plus haut, mais (bonne nouvelle) avec en prime une consommation d'énergie en baisse de 30% (1 - 0,7)

    Cette perspective est évidemment beaucoup plus envisageable ...

    - En effet, sachant que le ratio "énergies sans carbone" (nucléaire, hydro-éléctricité plus biomasse) sur énergies fossiles est actuellement de 20/80, une "simple" baisse de 30% de la consommation, si elle est affectée uniquement aux sources d'énergie émettrices de carbone, ramène ce ratio à 30/70 (*) et provoque donc automatiquement une baisse des rejets de CO2 de 10%
    - il ne reste donc "plus qu'à" ramener ce dernier ratio aux alentours de 40/60 (et cette fois-ci par un effort soutenu sur les énergies renouvelables), pour dépasser légèrement cette fameuse baisse de 30%.

    Cependant le lecteur ne doit pas se réjouir trop vite, car ces calculs sont réalisés "au niveau planétaire".
    Pour ce qui concerne la France, les rejets de CO2 devront être diminués par quatre...


    Conclusion

    Les calculs présentés ici ne s'attachent qu'au problème du CO2 et ne tiennent pas compte de nombreuses autres grandes questions, dont l'impact des activités humaines sur la biosphère (qui est aussi une des préoccupations essentielles de Démographie Responsable). Ils ont cependant le mérite de démontrer, si besoin était, le rôle prépondérant que jouent la croissance économique et la croissance démographique dans le maintien (ou la destruction) des grands équilibres de la planète.



    (*)
    Ratio 20/80 sur une base 100 20 + 80 = 100
    La baisse de 30 affectée à 80 -30
    20 + 50 = 70
    Pour obtenir un % il faut multiplier par 10/7 30 + 70 = 100
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    Didier


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    Message  Didier Sam 21 Fév - 16:28

    Je voulais dire quelques mots de cette équation mais après la critique très sophistiqué de Alucard et la réponse non moins précise et argumentée de Rémi, je crois que mes propos n'apporteraient plus rien. Par contre je veux mettre en garde contre ce qui, je crois, constitue une illusion dans notre course à toujours plus d'efficacité énergétique (efficacité au sens du rendement comme de la (non) pollution engendrée).
    Il est illusoire qu'on puisse aboutir à un état parfait ou plus exactement cela serait très dangereux.
    Imaginons que l'on trouve une solution miracle, disons quasi magique du style: Une pile qui de la taille d'un dés à coudre fait fonctionner une voiture pendant un millions de km ou fait même fait voler un avion pendant 25 ans (allez un A380 pendant qu'on y est)ou chauffe un e maison pendant 2000 ans. Et pour que tout soit sympa et estampillé super écolo autant ne pas se priver, disons que la pile est facile à fabriquer, n'engendre aucune pollution ni dans sa fabrication ni dans son usage et même qu'elle soit recyclable. Là vraiment on ne peut pas faire mieux !
    Eh bien cette pile serait en réalité une catastrophe car alors l'humanité n'aurait plus de limites, le monde entier serait macadamisé et urbanisé peut-être avec bonne conscience. Les limites (ou la perspective des limites) , et même la pollution qu'engendrent activités seront peut-être ce qui nous permettra d'etre sages et de nous restreindre nous mêmes
    A être trop riches et trop puissant parfois on ne va pas toujours dans la bonne direction.
    En ce sens la restriction volontaire de la population est non seulement un fait ecologiquement souhaitable et necessaire, elle est aussi philosophiquement une façon modeste responsable et pédagogique de se comporter: prendre en nous même la décision de nos limites plutôt qu'attendre que la physique, la nature ou les faits nous les imposent. C'est agir au lieu de subir, c'est plus élégant et plus efficace à la fois
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    René


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    Message  René Dim 22 Fév - 14:40

    Malheureusement les humanistes nous dirontqu'on ne peut limiter la population au non des droits de l'homme ou de toutes autres motivations.
    De quel humanisme l'espèce humaine a-t-elle preuve envers les autres espèces vivantes de la planète?
    De quel humanisme le réchauffement climatique fera preuve envrers l'espèce humaine lorsque la famine touchera la plupart des régions du monde?.

    S'opposer à la limitation des naissances c'est faire preuve d'humanisme à court terme sans se préoccuper du lendemain.
    Limiter les naissances c'est faire preuve d'humanisme à long terme.
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    Rémi


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    équation de Kaya Empty Re: équation de Kaya

    Message  Rémi Lun 23 Fév - 15:25

    Les remarques philosophiques de Didier me semblent tout à fait pertinentes.
    J'y ajouterai ceci: lorsqu'on passe tous ses caprices à un gamin, on ne l'aide pas à devenir un adulte responsable.
    De la même façon, si tous les excès et les erreurs de l'espèce humaine pouvaient être effacées d'un coup de baguette magique, on ne lui rendrait pas vraiment service.
    D'une certaine façon, savoir résoudre "avec les moyens du bord" la crise actuelle est presque une épreuve nécessaire pour garantir notre survie sur le long terme.
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    Didier


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    équation de Kaya Empty Réponse à René

    Message  Didier Lun 23 Fév - 17:21

    René,
    Oui c'est une chose très importante de préciser ce qu'on entend par humanisme. En effet certains mettent derrière ce mot le droit pour l'espèce humaine de tout régenter à son profit sans s'occuper des drames que cela entraine pour le reste du vivant. De cet humanisme là, soyons clair je ne veux pas. Je n'ai d'ailleurs même pas besoin de rappeler que de toute façon c'est un calcul de court terme puisque nous avons besoins des autres espèces. C'est avant tout c'est une position morale que je pense devoir défendre. Il faut protéger la nature par respect et non par utilité.
    Si l'humanisme c'est le respect de la beauté, de ce qui ressent , de la vie en général alors seulement je veux bien être humaniste.
    Quant aux (faux) humanistes ceux de la première catégorie, qui au nom de leur philosophie refusent qu'on touche au nombre des naissances, ils ne nous disent pas comment ils les feront vivre et profiter de leur planète les futurs bébés.
    J'ajoute qu' une postion nataliste entrainera probablement la fin de l'humanité et que c'est avec nos positions que curieusement nous permettront au plus grand nombre d'hommes de vivre, avec toutefois une toute petite précision :pas tous en même temps sur une planète jolie mais de surface finie !
    Finalement je veux bien etre nataliste mais d'un natalisme étalé... sur les millions d'années à venir pour que chacun puisse profiter du monde

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